Citation :
« En 1977, [Paule] Baillargeon passe derrière la caméra, s'équipe de 16mm et tourne Anastasie Oh ma chérie, film conceptuel et surréaliste sur la femme en plusieurs séquences épisodiques qui la montrent au quotidien, prise et encerclée dans une société qui l'enserre de plus en plus. Le découpage est minimaliste, les scènes donnent lieu à peu de montage et la réalisatrice privilégie une certaine frontalité des plans tout droits issue du théâtre. Considéré par plusieurs comme l'un des films fondateurs du cinéma féministe québécois, le film contient déjà les thématiques les plus prégnantes de l'oeuvre de Baillargeon, à savoir le travail de la plasticité de l'image, l'utilisation du microcosme comme structure narrative, le travail sur les cadres et sur l'écriture de personnages chez qui la cinéaste nous invite à entrer. »
-- Mathieu Li-Goyette
Source :
LI-GOYETTE, Mathieu. « Le communautaire éclaté : le cinéma de Paule Baillargeon », Panorama-cinéma, vol. 1, no. 9, mars-avril 2013.