Citation :
« [Trente tableaux] présente plusieurs niveaux de narration distincts, notamment parce que [Paule] Baillargeon y est à la fois scénariste, réalisatrice, actrice, dessinatrice et, évidemment, narratrice. Elle s'inscrit, dans cette oeuvre qui expose ses souvenirs de façon fragmentée, à la fois comme 'personnage' féminin alternatif et comme figure de résistance par rapport aux codes dominants du cinéma — entre autres, par le caractère féministe que dévoile la narration. Au fil des séquences, Paule Baillargeon se révèle comme fille, femme, amoureuse, mère, féministe, comédienne, cinéaste... Elle crée, raconte, lègue. En remontant le temps, elle expose sa vie, sa carrière, mais surtout, l'histoire d'un parcours identitaire dont la pleine réalisation est définie dans ce 'Je' qui prend la parole pour raconter une histoire : la sienne, en lien avec celle de plusieurs milliers de femmes québécoises. »
-- Sophie Dubé
Source :
DUBÉ, Sophie. Paule Baillargeon : cinéaste et féministe : parcours d'émancipation et de subjectivation d'une femme en robe rouge, 2013. Thèse de maîtrise, Université de Montréal. (p. 79)