Directed by Anne Claire Poirier |
Canada, 1968 (documentary, 75 minutes, black and white, French) |
Also known as "Mother-to-Be" |
Image: © National Film Board of Canada |
Film Description: "Can a woman fully achieve self-realization while at the same time giving herself to the role of wife and mother? This is one question raised in this film documentary. Introspective, partly biographical, the film delves into the emotions of joy, anticipation and anxiety that a young mother experiences during the last several weeks before the birth of her second child. There is some footage from Czechoslovakia concerning maternity: a natural childbirth in a hospital delivery room and state nursery care for the children of working mothers." -- National Film Board of Canada (source) |
Film Credits (partial): | |
Written by: | Michèle Lalonde, Anne Claire Poirier |
Produced by: | Guy L. Coté |
Participants: | Liette Desjardins, Clément Desjardins, Josée Desjardins, Francis Desjardins, Monique Chabot, Hubert Loiselle, Victor Désy, Lise Fortier, Vladimir Brotaneck |
Cinematography: | Jean Claude Labrecque, François Séguillon |
Film Editing: | Marc Hébert |
Music: | Pierre F. Brault |
Production Company: | Office national du film du Canada / National Film Board of Canada |
"Focusing on one woman's (Liette Desjardins) experience of pregnancy and
motherhood, [Anne Claire] Poirier combines the surreal with the everyday as Liette
moves between dream visions and her regular life. It is through the
exploration of a woman's physical and mental movement into maternity that
a highly transgressive notion of female subjectivity is constructed."
-- Jessica B. Langston
(source)
"De mère en fille is structured as a physical and mental movement of the central woman into maternity and its imaginary, domestic, and cultural contradictions. This movement is marked by studied images of her caressing her pregnant body, stationed before a mirror to absorb this pleasure; intimate scenes of her husband kissing her belly and their love making; the paranoia of a fantasy of entrapment on a beach; the solitariness of another woman's Caesarean section; and the mind-numbing routines of motherhood."
-- Joan Nicks
(source)
"Ce sont trois mères qui ont contribué à réaliser ce très beau film de l'Office national du film. Anne-Claire Poirier, qui en est la scénariste et metteur en scène, s'est servie de son journal, rédigé lors de sa deuxième maternité et déjà présenté à la radio de Radio-Canada. Michèle Lalonde a écrit les commentaires et les dialogues. Liette Desjardins s'est prêtée à jouer, en compagnie de son mari et de sa fille et dans le décor de sa maison, le personnage de la future maman."
-- Le Devoir
(source)
"On a fait beaucoup de bruit, ces derniers temps, autour du film De mère en fille, réalisé à l'ONF par Anne Claire Poirier, et présenté à la télévision de Radio-Canada dimanche le 29 septembre. [...] De mère en fille n'est pas un 'mauvais' film. Mais la quantité d'éloges, et surtout les significations et les prolongements que trop de commentateurs et de journalistes lui ont prêtés, me paraissent bien abusifs. [...] De mère en fille est d'abord une effusion toute narcissique (bien naturelle, je l'accorde volontiers à l'auteur et à l'interprète, pour avoir vécu la meme expérience récemment), à l'occasion d'une seconde maternité; et le besoin de communiquer cette expérience au plus grand nombre. Mais on a tout montré, tout dit au cinéma de ce qu'on pouvait montrer, et dire de cette expérience, sublime il est vrai, mais millénaire et quotidienne, et d'ailleurs incommunicable, aussi incommunicable que l'expérience de mourir, si on en revenait! Je ne vois pas ce que le film de l'ONF apporte de nouveau à cet égard."
-- Michèle Favreau
(source)
"De mère en fille [...] exposait les peurs et les angoisses d'une femme enceinte qui se sentait dépossédée de son propre corps et qui refusait de laisser sa carrière en plan pour s'occuper de sa famille, et ce, à une époque où le modèle de la femme au foyer, heureuse et épanouie par ses tâches ménagères, était largement véhiculé."
-- Marie-Julie Garneau
(source)
"De mère en fille [...] marque une date importante : il s'agit du premier long métrage entièrement conçu par une femme au Québec. L'empreinte qu'il laisse sur les décennies à venir est vaste et ne doit pas être sous-estimée. En effet, il introduit une double nouveauté que le cinéma québécois n'avait guère explorée jusque-là : d'abord, une thématique, la grossesse, sujet éminemment privé dont on considérait alors qu'il ne devait pas être montré; d'autre part, un point de vue différent de celui qui était préconisé par les réalisateurs masculins et allant de pair avec une approche cinématographique singulière et neuve."
-- Jean-François Hamel
(source)
"Deux films qui concernent les femmes sortent en 1968. Ça n'est pas le temps des romans de Fernand Dansereau, qui présente l'image d'une femme moderne, et De mère en fille d'Anne Claire Poirier, qui combine cinéma direct et fiction. La comédienne est vraiment enceinte. Le film est diffusé à la télé un dimanche soir et provoque un scandale énorme. Comme les gens n'ont pas de magnétoscope, on le programme à nouveau le dimanche suivant ou celui d'après pour répondre à la demande."
-- Yves Lever
(source)
"Presque vingt-cinq ans plus tard, l'intérêt très grand de De mère en fille vient précisément de son ouverture très large à tous les problèmes vécus par les femmes du Québec. [...] Certains aspects paraissent maintenant dépassés (luttes pour l'accouchement naturel, fascination pour les pays socialistes d'Europe de l'Est), mais la recherche sur la psychologie de femme enceinte, la nécessité d'une redéfinition des rapports avec le père, la sensibilité aux transformations du corps de la femme, la question des garderies et l'organisation des horaires de travail demeurent tout à fait actuels."
-- Yves Lever
(source)
"Dans De mère en fille, le direct, le fictif, le rêve s'entremêlent et créent une tension. Le fictif a des allures de direct, la comédienne étant une femme réellement enceinte; par ailleurs, le direct est parfois dramatique et fait partie de la fiction, ainsi la séquence des femmes qui font les exercices prénatals de respiration, et la séquence de la césarienne que subit Liette Desjardins. À d'autres moments, le direct est documentaire et vient compléter la réalité de la fiction, ainsi l'accouchement naturel par une femme dans un hôpital en Tchécoslovaquie, les séquences touchant les garderies et les usines dans ce pays. Mais voilà que le personnage de la fiction fait partie du documentaire et ce dernier prend des allures de dramatique lorsque Liette Desjardins se promène parmi les machines des usines en Tchécoslovaquie."
-- Francine Prevost
(source)
"Les tourments intérieurs d'une femme qui choisit de devenir mère guident le film [De mère en fille], première étape d'une conscientisation des femmes aux enjeux qui les touchent directement. Ce film constitue la préface d'un slogan dont le cinéma au féminin est encore aujourd'hui imprégné : le privé est politique. La voix off, omniprésente, s'inspire du journal que [Anne Claire] Poirier tenait durant sa grossesse. Elle y fait directement référence aux difficultés qu'elle vit à l'ONF en tant que femme, cinéaste et mère."
-- Ambre Sachet
(source)