Réalisé par Paule Baillargeon et Frédérique Collin |
Canada, 1980 (fiction, 82 minutes, couleurs, français) |
Description du film : « La cuisine rouge se passe en une seule journée et commence à la fin d'un mariage dans un bar topless désaffecté où doit avoir lieu une réception qui n'aura jamais lieu. Tandis que les hommes attendent que les femmes (serveuse, mère, épouse ou prostituée) viennent les servir, les femmes font la grève et piquent des crises de nerfs dans la cuisine avant de se réfugier dans la cour ensoleillée où elles apprennent souvent douloureusement à se connaître et à s'aimer. » -- Nathalie Petrowski (source) |
Générique (partiel) : | |
Scénario : | Paule Baillargeon, Frédérique Collin |
Produit par : | Claude Des Gagné, Renée Roy |
Interprètes principaux : | Michèle Mercure, Han Masson, Catherine Brunelle, Marie Ouellet, Monique Mercure, Valérie Déjoie, Claude Maher, Gilles Renaud, Guy Thauvette, Raymond Cloutier, Jean-Pierre Saulnier, Pierre Curzi, Bertrand Carrière, Claude Laroche, Ghyslain Tremblay |
Images : | Jean-Charles Tremblay |
Montage images : | Babalou Hamelin |
Musique : | Yves Laferrière |
Société de production : | Les Productions Anastasie Inc., Ballon Blanc Inc. |
« [Dans La cuisine rouge] il y a eu une réelle participation de la part des acteurs, des actrices, de la caméra, de tout le monde. »
-- Frédérique Collin
(source)
« Quand j'ai lu le synopsis de Paule [Baillargeon], je me suis retrouvée et je lui ai dit : 'Je veux travailler avec toi. Je veux faire ça. J'aime ça.' Ceci dit, quand quelqu'un me dit que je suis 'cinéaste', j'ai l'impression qu'il y a malentendu! J'ai présentement l'impression, plus que jamais, d'être une actrice. »
-- Frédérique Collin
(source)
« Proche du cinéma expérimental par la liberté avec laquelle le récit y est mené, La cuisine rouge constitue une expérience extrême, unique dans le cinéma féministe québécois. »
-- Marcel Jean
(source)
« Comme telle la thèse féministe qui sous-tend toute cette entreprise ne me paraît ni très originale ni très révolutionnaire. Le thème de la femme comme maîtresse, servante ou putain, on l'a déjà suffisamment rabâché merci! De toute façon, le cinéma à thèse, qu'il soit politique, religieux ou féministe, on sait où il mène, c'est-à-dire pas très loin et à la rigueur à quelques règlements de comptes qui n'intéressent que les initiés, les convertis ou les fanatiques. »
-- Luc Perrault
(source)
« L'histoire de ce mariage se passe en une seule journée de l'été et se concentre dans un bar où règne un désordre indescriptible, lieu 'poubelle' prélude à la confrontation de duex univers antagonistes : masculin et féminin. »
-- Denise Pérusse
(source)
« Film-métaphore pour une société en péril, La cuisine rouge est une oeuvre formellement imparfaite et pourtant audacieuse qui témoigne de la vitalité de l'écriture féminine et féministe même si cette écriture est à l'occasion secondée par une présence masculine sensible et ouverte (Yves Laferrière pour la musique, Jean-Claude Tremblay pour les images. »
-- Nathalie Petrowski
(source)
« Les femmes dans leur délire sont filmées en gros plan tandis que les hommes enterrés sous un amoncellement de bouteilles vides et de déchets, sont filmés de loin et tenus à l'écart par la caméra féministe qui refuse de filmer leur paysage intérieur. »
-- Nathalie Petrowski
(source)
« Je crois [...] que les deux films de [Paule] Baillargeon [Anastasie oh ma chérie et La cuisine rouge] se réfugient dans une mythologie où les femmes sont créatives, sensuelles et sages et où les hommes sont des brutes insensibles. »
-- Carole Zucker
(source)
« With La cuisine rouge, the intimate space of
male-female relations is exposed to
the tectonic shock of distance between men and
women. But the space that
separates the sexes is made apparent not only in
the banality of daily ritual, but
also in the construction of a dreamlike and
fantasized female space. »
-- Chantal Nadeau
(source)