Anastasie oh ma chérie

Réalisé par Paule Baillargeon

Canada, 1977 (fiction, 34 minutes, couleurs, français)

Autre titre : « Anastasie oh ma chérie : fable naïve »

Description du film :
« Anastasie choisit de s'enfermer dans un appartement et de s'apprivoiser par des rituels. Elle se barricade, pour se protéger de la violence extérieure et de l'envahissement destructeur de la vie de famille. »
-- Louise Carrière (source)

Générique (partiel) :
Scénario :	Paule Baillargeon
Interprètes principaux :	André Forcier, Catherine Brunelle, Claude Laroche, Gilbert Sicotte, Gilles Renaud, Han Masson, Jacques Paquette, Marie Ouellet, Pierre Curzi
Images :	Jean-Charles Tremblay
Montage images :	Babalou Hamelin
Musique :	Yves Laferrière
Société de production :	Coopérative du grand cirque ordinaire, Office national du film du Canada / National Film Board of Canada

(sources)

Citations sur Anastasie oh ma chérie

« En 1977, [Paule] Baillargeon passe derrière la caméra, s'équipe de 16mm et tourne Anastasie Oh ma chérie, film conceptuel et surréaliste sur la femme en plusieurs séquences épisodiques qui la montrent au quotidien, prise et encerclée dans une société qui l'enserre de plus en plus. Le découpage est minimaliste, les scènes donnent lieu à peu de montage et la réalisatrice privilégie une certaine frontalité des plans tout droits issue du théâtre. Considéré par plusieurs comme l'un des films fondateurs du cinéma féministe québécois, le film contient déjà les thématiques les plus prégnantes de l'oeuvre de Baillargeon, à savoir le travail de la plasticité de l'image, l'utilisation du microcosme comme structure narrative, le travail sur les cadres et sur l'écriture de personnages chez qui la cinéaste nous invite à entrer. »
-- Mathieu Li-Goyette (source)

« Voilà un petit film d'une vingtaine de minutes, fait avec très peu de moyens, mais qui révèle avec force une sensibilité de cinéaste assez extraordinaire. »
-- Jean-Pierre Tadros (source)

« Je crois [...] que les deux films de [Paule] Baillargeon [Anastasie oh ma chérie et La cuisine rouge] se réfugient dans une mythologie où les femmes sont créatives, sensuelles et sages et où les hommes sont des brutes insensibles. »
-- Carole Zucker (source)

Citation sur Anastasie oh ma chérie [en anglais]

« In Paule Baillargeon's 1977 short, Anastasie oh ma chérie, cinematic space and language take on specifically gendered characteristics while the main action comprises a role reversal. Instead of de-robing the female character (a female Pee Wee Herman), the intruding male characters 'transform' her, dress and make her up into a proper woman—'the beauty ideal.' »
-- Kass Banning (source)

Bibliographie sur Anastasie oh ma chérie

Brèves parties de livres

CARRIÈRE, Louise. « Les thématiques des femmes cinéastes depuis 1960 » , dans Femmes et cinéma québécois, sous la direction de Louise Carrière, Montréal, Boréal Express, 1983. (pp. 171-172)

Articles de journaux, de revues grand public ou de sites d'information en ligne

O'SHEA, Stephen. « Théâtricalité : Le grand cirque ordinaire au cinéma », Copie Zéro, octobre 1988.
TADROS, Jean-Pierre. « Le cinéma québécois produit aussi de la fiction », critique de Anastasie oh ma chérie, Le Devoir, 14 avril 1978.
ZUCKER, Carole. « Les oeuvres récentes d'Anne Claire Poirier et Paule Baillargeon », Copie Zéro, octobre 1981.