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Citation :
« En 2008, au colloque Paroles et pratiques artistiques autochtones au Québec aujourd'hui tenu à l'UQAM, Alanis Obomsawin racontait qu'à partir des quelque deux cents heures de matériel tourné en 16 mm et en vidéo, un premier montage de douze heures fut réalisé, puis ce montage fut réduit aux quelque deux heures du documentaire Kanehsatake: 270 ans de résistance. Faisant état d'un besoin de transmettre l'expérience et le récit de cet événement politique aussi significatif que traumatisant, elle précisait qu'à la fin, «c'était comme arracher des dents parce que tout était tellement important ». Elle ajoutait qu'elle n'a pas pu se sentir libre avant d'avoir réalisé trois autres films sur le conflit car elle tenait absolument à ce que « l'histoire de ce qui se passait là », qui n'avait pas été relayée dans les grands médias, soit finalement comprise : « C'est pour ça que j'ai fini par faire trois autres films, parce que je ne me sentais pas libre ... jusqu'à ce que j'aie fait Rocks at Whiskey Trench. C'était toujours là ... on n'avait pas entendu parler des gens qui étaient dans les autos, et moi, je n'étais pas capable de vivre avec ça. Après que j'eus fait ce dernier film-là, je me suis sentie libre concernant ce sujet-là, mais c'était très long [...] ». »
-- Isabelle St-Amand


Source :
ST-AMAND, Isabelle. La crise d'Oka lors du siège, dans les films documentaires et dans les récits littéraires autochtones et allochtones au Québec et au Canada : événement, rapport à l'espace et représentations, 2012. Thèse de doctorat, Université du Québec à Montréal. (p. 177)