Quote:
"Pour son premier long métrage, la réalisatrice Danis Goulet a campé son intrigue en 2043. D'une guerre civile est née la formation d'un seul gouvernement pour toute l'Amérique du Nord, et un mur sur l'ancienne frontière entre les États-Unis et le Canada a été érigé. Au sud habitent les alliés de ce régime militaire, d'extrême droite sur le plan idéologique ; au nord, les rebelles, les parias, les pauvres et les laissés-pour-compte. Dans cette partie du continent, les enfants deviennent la propriété de l'État dès l'âge de 5 ans. Et sont envoyés dans des institutions où on les « éduque » pour en faire de « bons » citoyens, quitte pour cela à les extirper de leur milieu. Ayant dû laisser partir sa fille de 11 ans [...] Niska [...] s'est jointe depuis à une organisation de résistance, sorte de milice crie, bien déterminée à récupérer un à un les enfants et à les extirper des griffes de l'endoctrinement. Ce récit, imaginé par une cinéaste crie-métisse ayant grandi à La Ronge, en Saskatchewan, glace le sang. À la lumière des récentes découvertes — les milliers de sépultures d'enfants dans les pensionnats pour Autochtones — Night Raiders fait écho, en empruntant les codes du thriller et de la science-fiction, à une douloureuse réalité."
-- Marc-André Lussier
Source:
Lussier, Marc-André. "Night Raiders : c'est plus que du cinéma." Review of Night Raiders. La Presse, October 8, 2021.
[in French]